top of page

« C’est pas des manières »

     En 1992, Christophe Jacques crée un collectif de musiciens avec deux amis, c’est alors le début d’une longue et grande histoire artistique et sociale. A sa fondation, l’association a pour but de faciliter la production et le financement de deux groupes : les Porcs (Rock gaulois) et Joe Staline (Punk Rural). Ces rockers-punks souhaitent « se professionnaliser » alors que les producteurs leurs disent toujours la même chose lors de la réception de leurs enregistrements : « C’est pas des manières, de la musique comme ça ! ».

​

      Ainsi, ils choisissent le nom de « C’est Pas Des Manières » et le format du collectif, structure dans laquelle ils vont pouvoir être indépendants dans leur démarche artistique. Au fur et à mesure des années, beaucoup d’artistes rejoignent le collectif, et celui-ci se diversifie et se développe : location puis acquisition de locaux, interdisciplinarité artistique, licence d’entrepreneurs et donc production artistique. Aujourd’hui, l’association compte 91 participants, 26 femmes et 65 hommes, qui sont des intermittents de musique, de danse, de théâtre, etc. Deux fois par mois, un comité de pilotage se réunit rassemblant le directeur, le président, le trésorier et des représentants de chaque catégorie professionnelle ; ces réunions sont l’occasion d’étudier les nombreux projets de CPDM.

      En une quinzaine d’années, cette compagnie s’est fait une réputation exemplaire dans la région : C’est pas des manières permet à des artistes de vivre de leurs créations et interprétations, tout en valorisant un aspect social de l’art, tant entre artistes qu’avec le public. Cette structure est aussi exemplaire pour faciliter la professionnalisation ainsi que la lutte contre le travail non-déclaré. C’est d’ailleurs comme cela que ce collectif se présente : travaillant dans la légalité et l’honnêteté, pour l’intégration des travailleurs artistiques et culturels à la société, afin de mieux s’ancrer dans la réalité sociale, et même de s’engager pour l’amélioration de cette dernière. Le social est une des préoccupations premières de ces artistes car il est présent au sein même de CPDM, « une grande famille », et dans toute leur politique culturelle et artistique. Socialiser l’art et la culture passe, en fait, par la socialisation des artistes, et c’est en cela que cette compagnie est un accompagnement singulier de la démarche artistique.

     Le collectif avait déjà entrepris un projet d’action culturelle à Givors il y a deux ans, aux Vernes également. Cette fois-ci, ces artistes engagés ont un projet sur trois années.

Projet aux Vernes

    En 2016 le collectif C'est Pas Des Manières monte un projet aux Vernes d'un an, à la demande de la Direction des Affaires Culturelles de Givors (la DAC).

  Depuis le début de l'année scolaire 2017-2018, les artistes reviennent aux Vernes, cette fois-ci, pour une résidence de trois ans. Avec l'école Louise Michelle, le conservatoire et le centre social, ils créent des projets musicaux. Ceux-ci s'inscrivent dans une démarche de promotion de l'interculturalité autant par la musique que par le public visé, mais aussi une volonté de fédérer le quartier des Vernes et le centre ville de Givors.

Vidala

bottom of page