De la musique et des roses
Les instruments de la culture à Givors
A propos de Givors
Avec un patrimoine riche, Givors est une ville aux multiples particularités et facettes au vu de son histoire. Tout d’abord cité minière, elle s’est transformée en une importante cité industrielle et est désormais une ville post-industrielle.
D’un point de vue géographique, Givors se trouve dans la vallée du Gier et du Rhône, et est par ailleurs traversée par l’autoroute 7 ainsi qu’une voie ferrée. Il y a deux gares à Givors, « Givors centre-ville » et « Givors canal ». Le côté ferroviaire de cette ville est important. Celle-ci se trouve dans la périphérie de Lyon, à 15min de train de Part Dieu, 30 km du centre-ville lyonnais, et fait partie de la métropole de Lyon. En effet, en 2007 Givors adhère au grand Lyon et affirme ainsi son appartenance à la métropole.
Givors étant dans la vallée du Rhône cette ville a connu une forte industrialisation, et ce dès le milieu du XVIIIe siècle. En effet en 1749 est mise en place la première verrerie de la ville. Celle-ci s'implante et on construit alors les habitations pour les ouvriers dans l’enceinte de la verrerie. L’activité se développe au XIXe siècle et la ville connaît sa deuxième phase d’industrialisation avec l’implantation de sidérurgies et métallurgies. Cependant, dans les années 60 se produit le phénomène de désindustrialisation qui pousse à fermer la majorité des industries. En effet, au cours du XXe siècle l’industrie se modernise et s’élargit laissant place à des fusions et des rachats. Les usines sont alors fermées définitivement en 2003 et les cheminées détruites. De ce temps il ne reste aujourd’hui qu’une cheminée, construite au XXe siècle, elle est visible dans Givors et se trouve au quai Eugène Souchon.
Suite à ces fermetures, Givors a donc dû repenser sa manière de vivre. Puisqu’elle était pendant longtemps à majorité ouvrière, le phénomène de désindustrialisation a en effet remodelé la ville et ses habitants. Givors est également une ville de migrations, et l’a été sur tous plans confondus : lieu de croisement de personnes, d’idées, de marchandises… Dès le XVIIIe siècle, le commerce par les marchandises profite de la relation particulière de la ville avec les fleuves. En effet, un autre trait primordial de Givors est sa relation au fleuve, ramenant à la question de nature et société. Lorsque l’on parle du fleuve et de Givors on ne peut laisser de côté la Maison du fleuve du Rhône, une association créée en 1989, qui s’est vue dissoute en janvier 2014. La Maison du fleuve donnait un statut particulier à Givors tant sur le plan culturel que géographique, tant sur une portée régionale que (inter)nationale. Dans le cadre de nos études sociales, il semble pertinent de mentionner ce pôle scientifique et lieu d’exposition qui produisait un travail social autour de la question du fleuve à Givors. La Maison du Fleuve Rhône a ainsi obtenu le label national d’ethnopôle, c’est à dire le pôle national de recherches et de ressources en ethnologie. Cependant malgré ses diverses recherches et expositions, l’association n’existe plus aujourd’hui mais elle fait encore partie du patrimoine culturel.
À citer dans le patrimoine et à la suite de cette relation entre nature et société il est judicieux de parler du Parc naturel régional du Pilat non loin de Givors. La position géographique de la ville offre donc un large patrimoine naturel que ce soit par son rapport au fleuve, ayant permis des balades sur les Coteaux du Lyonnais ou par son entrée dans le centre du Parc naturel régional du Pilat.
Enfin, pour ne pas oublier une partie du patrimoine culturel de Givors nous nous devons de citer la « Cité des Etoiles », architecture urbaine construite au XXe siècle, le Ministère de la Culture lui confère le label patrimoine du même siècle. Son nom provient du fait que le bâtiment entier est construit en forme d’étoile, au-delà de l’aspect esthétique la disposition avait également pour but d’offrir des terrasses-jardins à chacun. Malgré la renommée mondiale de l’édifice, de par son architecte Jean Renaudie, la Cité des Etoiles s’avère aujourd’hui n’être un chef d’œuvre que pour peu d’habitants. La majorité des givordins y vivant par défaut car ils n’ont pas eu d’autres logements sociaux. Ainsi cette structure d’habitations fait partie du patrimoine historique et prodigue à ce quartier un aspect historique et culturel important mais montre aussi d’autres aspects de Givors que nous avons pu constater lors des visites. Ce patrimoine est par ailleurs difficile à entretenir, d’autant plus que le centre-ville est parfois confronté à des démolitions et rénovations des places.
Pour notre travail nous nous intéressons donc autant aux aspects culturels, sociaux que géographiques de la ville. Mettant en parallèle et essayant de relier nos deux entrées : le centre-ville et le quartier des Vernes, un quartier excentré.